Chronique des deux rives

La première semaine de juillet - seule semaine libre jusqu'au 2 septembre pour cause de location -  fut l'occasion de passer quelques  jours  au bord de la mer avec les enfants et mamie Annette dans "la maison de l'île d'Oléron". Géraldine n'eut pas la chance de bénéficier de ces 4 jours de vacances, travail oblige.

 4 petits jours bien remplis entre les balades à pied ou en vélo, les baignades et la plage, les parties de pêche, et même les excursions inter-îles.

Petit résumé en images :

  1er jour : Dimanche 3/07 au soir

A peine arrivés, la première balade eut pour objectif "le phare". Un classique, presque un rituel...

L'occasion, pour les enfants, de poser avec leur mamie...

... et avec leur papa !

L'occasion aussi de contempler un magnifique coucher de soleil sur la mer.

2ème jour : lundi 4/07

Le lendemain matin, en route pour le marché de Saint Denis...

Là encore, tout un rituel, ce petit marché avec ses étals à l'ombre du clocher de l'église...

Epuisés après ce tour de marché, les petits paressent avant le repas...

... Et rien de tel qu'une partie de pêche l'après-midi sur la plage de Saint Denis pour étrenner le matériel acheté le matin même...

 3ème jour : mardi 5/07

Grand jour, ce mardi matin : on se prépare à embarquer pour l'île d'Aix et on observe l'itinéraire prévu sur l'île...

A bord, on est bien couverts pour affronter les embruns...

Moment fort de la traversée : le passage devant le Fort Boyard...

Les premiers pas sur l'île d'Aix...

... île agrémentée de roses trémiières très décoratives...

Pause déjeuner au bord de l'eau, à l'ombre naturelle des tamaris...

...avant d'attaquer le "tour de l'île" à pied.

Réconfort après l'effort : une petite baignade dans l'une des nombreuses criques de la côte Ouest de l'île...

... avant de reprendre la longue marche...

... entrecoupée de rencontres insolites...

... et de paysages marins.

L'heure du retour a sonné. Et le temps a tourné à la pluie !

4ème jour : mercredi 6/07

Enfin, le grand jour est arrivé : l'ascension du "phare de Chassiron" !

224 marches plus tard !

En redescendant, Lila et Maxence n'ont pas oublié de faire leur shopping !

... avant de reprendre leur vélo en logeant la côte sauvage pour rentrer à la maison.

Puis, c'est une nouvelle partie de pêche qui attendait les enfants. Mais côté "côte sauvage" cette fois-ci !

Au menu : ramassage de "bigorneaux" et de "jambes" !

On notera le grand souci d'élégance de Lila dont l'épuisette était assortie au coupe-vent !

5ème jour : Jeudi 07/07

Le jeudi fut consacré à une grande balade en vélo jusqu'à la "plage des huttes" (sur la côte ouest) avec final sur la plage elle-même !!

Malgré la difficulté de rouler sur le sable mouillé et de slalomer entre les algues, les flaques et les rochers mamie a tenu bon !!

Finalement, après une baignade par 18°C et dans une eau pas plus chaude ...

... ce fut le retour vers la maison...

... et un bien beau séjour qui s'achevait...

... autour d'une bonne assiette d'huîtres !

  Le grand théâtre de Bordeaux proposait, en ce mois de décembre 2010, Roméo et Juliette, le célèbre ballet en trois actes chorégraphié par Charles Jude sur la musique de Sergueï Prokofiev, mais spécialement conçu pour le jeune public avec des extraits.

   La durée de la représentation était donc ramenée à 1h15 environ et l'ensemble (aussi bien du point de vue de la mise en scène, de la scénographie, de la musique et de la chorégraphie) m'a paru remarquable. Je crois que mamie Annette, qui nous accompagnait, a eu la même impression.

   Lila et Maxence, de leur côté,  ont eu vite fait de s'identifier aux personnages qu'ils connaissaient bien : Lila  sensible à la beauté juvénile de Juliette, aux costumes des personnages et à la grâce des ballerines (elle même étant inscrite à un cours de danse classique); Maxence intéressé  par Roméo et  les personnages masculins qui se bagarrent beaucoup, comme toujours dans les pièces Shakespearienne. Leurs petits coeurs se sont même mis à battre fortement lors de l'affrontement entre le "méchant" Tybalt et le "bon" Mercutio, dont les enfants  - bien au courant de l'intrigue -  savaient qu'ils allait être fatal à ce dernier. "C'est pas des vrais épées ? C'est pas un vrai poignard ?" m'ont-ils demandé, inquiets, chacun leur tour.  Il faut bien reconnaître que la représentation de la morts sur scène, prohibée par le théâtre classique français, mais sur présente dans le théâtre de Shakespeare ne va pas de soi pour nos  enfants de 5 et 6 ans, assez peu habitués au spectacle de la violence (l'absence de télé n'y est certainement pas pour rien). Les petits yeux de Maxence étaient même bien rougis à la fin de la représentation, ému qu'il était par la mort des deux amants.  Heureusement, il avait pris la précaution d'emporter "Salvador", son petit chien en peluche brésilien, "au cas où j'aurais peur", m'avait-il confié avant de partir. Petit chien qui lui a permis de cacher son visage lors des scènes trop dramatiques et d'essuyer discrètement les petites larmes qui ne demandaient qu'à sortir à la fin du dernier acte.

Verdict des enfants : "C'était TROP bien!"

L'affrontement entre Roméo et Tybalt, un moment d'émotion pour les enfants.

Aujourd'hui, Lila a perdu sa première dent de lait en mangeant un yaourt ! Il était temps, une dent définitive attendait derrière, depuis plusieurs semaines, de prendre sa place de devant !

    Comme chaque matin, petit-déjeuner devant le bol de céréales pour Maxence et le toast au beurre pour Lila. Entre eux deux, le catalogue de jouets d'une grande enseigne que Maxence parcourt attentivement afin de faire son choix. 

Maxence : Je veux, je veux, je veux, je veux, je veux, je...

Lila : ( Interrompant Maxence et désignant de l'index un jouet, non choisi par lui) : Je veux !

Maxence : (avec un sentiment mêlé de colère et d'inquitétude) : Non, mais ça va pas ! IL va se tromper maintenant ! IL va m'apporter ce que je veux pas !!!

Lila : (tranquille et rigolarde) : Ben, c'est pas grave, je le veux bien moi ce jouet s'il se trompe...

   Voilà un bon moment que nous n'avons pas "posté". Si l'on excepte le billet concernant "les 42 ans de Pascal", nous n'avons rien pondu, ni moi ni Géraldine, depuis la fin du mois d'août. Un peu normal quand on sait que cela correspondait au début de la formation de Géraldine avec l'Afpa (formation d'assistante secrétariat d'une durée de 8 mois), à ma rentrée (au collège de Bassens situé à 10 minutes de chez nous - remplacement jusqu'au 28 février) et à la rentrée des enfants (C.P pour Lila et mat(ernelle) sup' pour Maxence).  Bref, nouvelle organisation encore cette année et peu de temps à consacrer à mise en ligne de notre vie quotidienne dont l'intérêt est pourtant inestimable...

  Je me fais donc un devoir, pendant ces vacances de toussaint de faire un petit résumé en images, de ces deux derniers mois qui ont filé "comme un cheval au galop" pour reprendre une expression chère à maman Annette lorsque nous nous trouvions sur les rochers à marée basse en train de pêcher tranquillement. Mais je m'égare! Les albums photos détaillés seront placés dans la rubrique du même nom si j'en ai le temps...

Je me rends compte, en me retournant sur ces deux mois écoulés, que nombre de ces itinéraires sont emprunts de nostalgie.

Ainsi, l'escapade du 27 août qui m'a amené, en compagnie de Géraldine et des enfants, à réexplorer cette "rive droite" de Bordeaux où j'ai passé toute mon enfance (de 0 à 22 ans), à réarpenter ces lieux que je fréquentais régulièrement ou occasionnellement en compagnie de mes parents ou de mes copains aujourd'hui perdus de vue pour la plupart.

Alors, en route pour un flash-back sur ces derniers mois...

Le plan nostalgie

   Départ vers la commune d'Ambes où la Garonne et la Dordogne se rejoignent pour se mêler aux eaux de l'estuaire de la Gironde.  La route qui y mène est un lieu assez magique puisqu'on avance pendant plusieurs kilomètres, environné des deux fleuves qui peu à peu se resserrent autour de vous. Les rives ont quelque chose d'abandonné et de sauvagement déclassé... 

Ici, on distingue la partie médiévale de Bourg-sur-Gironde.

Puis, ce fut au tour de Bouliac...

... banlieue chic  de la "rive droite" ( à peine plus de 3 000 habitants) avec sa vue panoramique sur la Garonne et Bordeaux...

...ses rues proprettes, son église du XIIème siècle...

...son hôtel-restaurant haut de gamme, le fameux "Saint James" (4 étoiles) dessiné par Jean Nouvel ...

... et sa mairie UMP !

  Changement de décor (en dépit des apparences). Quand on quitte Bouliac et que l'on suit la pente douce des ses côteaux, on arrive à Floirac, banlieue "rose" à tendance "rouge", nettement moins chic. 

Cependant, on passe, en général, devant le "Parc Ledoux", proche de la mairie. Parc qui, en 40 ans, n'a pratiquement pas changé. Etonnant dans un monde où tout bouge tout le temps, non ?

  Floirac ! c'est tout de même 15 ans de ma vie (1972-1987), toute mon enfance et mon adolescence. Difficile dans ces conditions de ne pas se laisser aller à une "séquence nostalgie" pure jus.

35 ans séparent ces deux photos. Le petit garçon au sous-pull orange très "seventies" a grandi (voir le grand gaillard au tee-shirt blanc sur la photo de droite). Papa Serge, qui a disparu quelques années plus tard, avait 30 ans à peine sur cette photo et une belle cravate, maman 36. Depuis, elle est devenue grand-mère d'une petite fille et d'un petit garçon sous le pseudonyme de "mamie Annette" ou "maminette".

Le castelet, en arrière-plan, est quant à lui toujours là. Incroyablement identique.

   En quittant le centre ville historique de Floirac et en se dirigeant vers Cenon, on arrive dans ce qui fut autrefois le "quartier nouveau" avec son école primaire "Pierre et Marie Curie" au pied des cités...

Bien que pas dessinée par Jean Nouvel, je trouve que mon école primaire a gardé un peu de son charme "seventies" là aussi avec son béton blanc crépi, ses meurtrières (ante-glasnost) et ses couleurs très "Mondrian style" (encore que ces notes de couleur ne me semblent pas d'origine).

Mme Villeneuve, Mme Crawl, Mme Ricolo, M.Gilet, M.Raymond... autant d'instituteurs et institutrices dont j'ai gardé un vif - et parfois douloureux - souvenir !

Il faut cependant faire encore quelques hectomètres pour arriver dans le Saint des Saints, ce quartier de la "Libération" (tout un programme!) pour tomber sur notre ancien domicile. Ou plutôt sur ce qu'il en reste !

Eh oui, 23 ans plus tard, le fameux "bâtiment P" et l'appartement du rez-de-chaussée (cerclé de rouge) qui nous abrita de 1972 à 1987. Comme on le voit, le quartier est en cours de réhabilitation. Et, quand nous y sommes passés, tous les immeubles avaient été vidés de leurs occupants... Pour une démolition prochaine ? A suivre donc...

Enfin, le "tour" n'aurait pas été complet sans un passage devant mon collège, le C.E.S "Yves du Manoir", dans son "total look Pailleron"; sans doute l'établissement secondaire qui se traîne actuellement la pire réputation de la banlieue bordelaise. C'est triste car c'est là que j'ai commencé à apprécier l'école, moi. Impossible, le jour où nous sommes passés de s'avancer davantage. Tout était environné de barrières infranchissables.

Le plan frime (16 août 2010)

  Eh oui, il y eut la virée en BMW Z3 décapotable. Mais c'était pour la bonne cause : pour fêter la réussite à l'agrégation de lettres modernes de mon copain L** en lui faisant une petite surprise (repas à la maison - merci Géraldine - et transport en cabriolet - merci soeurette) ! Bon, et puis il faut dire aussi j'adore les cabriolets à vocation sportive. 

L**, l'homme est pudique et tient à garder l'anonymat...

...mais ne dédaigne pas, désormais agrégé, la jouer "cool"... "yeah man" !

Le plan sport (2 septembre 2010)

   Ambares, comme la plupart des communes de France, pour inciter sa jeunesse à ne pas rester oisive et sédentaire, organise à chaque rentrée, sa journée portes ouvertes. A charge, pour les enfants d'identifier le sport qui les séduira...  Comme l'an dernier, nous y avons fait un tour. Bilan: après une virée sur les tatamis, Lila continuera la danse classique et la musique et Maxence l'éveil multisport géré par l'A.S.A (Association Sportive Ambarésienne)...

A l'année prochaine !

Après s'être essayés à plusieurs sports, dont le tennis...

... c'est finalement le "boudin gonflable" déguisé en mur d'escalade qui a remporté tous les suffrages auprès de Lila et Maxence...

... Zzzzziiiiip ! C'est vrai, c'est tellement plus rigolo ! (Dommage que ce ne soit homologué par aucune fédération sportive au monde, comme nous avons essayé de l'expliquer à Lila et Maxence...)