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Chronique des deux rives
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23 décembre 2010

Lila, Maxence, Romeo et Juliette...

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  Le grand théâtre de Bordeaux proposait, en ce mois de décembre 2010, Roméo et Juliette, le célèbre ballet en trois actes chorégraphié par Charles Jude sur la musique de Sergueï Prokofiev, mais spécialement conçu pour le jeune public avec des extraits.

   La durée de la représentation était donc ramenée à 1h15 environ et l'ensemble (aussi bien du point de vue de la mise en scène, de la scénographie, de la musique et de la chorégraphie) m'a paru remarquable. Je crois que mamie Annette, qui nous accompagnait, a eu la même impression.

   Lila et Maxence, de leur côté,  ont eu vite fait de s'identifier aux personnages qu'ils connaissaient bien : Lila  sensible à la beauté juvénile de Juliette, aux costumes des personnages et à la grâce des ballerines (elle même étant inscrite à un cours de danse classique); Maxence intéressé  par Roméo et  les personnages masculins qui se bagarrent beaucoup, comme toujours dans les pièces Shakespearienne. Leurs petits coeurs se sont même mis à battre fortement lors de l'affrontement entre le "méchant" Tybalt et le "bon" Mercutio, dont les enfants  - bien au courant de l'intrigue -  savaient qu'ils allait être fatal à ce dernier. "C'est pas des vrais épées ? C'est pas un vrai poignard ?" m'ont-ils demandé, inquiets, chacun leur tour.  Il faut bien reconnaître que la représentation de la morts sur scène, prohibée par le théâtre classique français, mais sur présente dans le théâtre de Shakespeare ne va pas de soi pour nos  enfants de 5 et 6 ans, assez peu habitués au spectacle de la violence (l'absence de télé n'y est certainement pas pour rien). Les petits yeux de Maxence étaient même bien rougis à la fin de la représentation, ému qu'il était par la mort des deux amants.  Heureusement, il avait pris la précaution d'emporter "Salvador", son petit chien en peluche brésilien, "au cas où j'aurais peur", m'avait-il confié avant de partir. Petit chien qui lui a permis de cacher son visage lors des scènes trop dramatiques et d'essuyer discrètement les petites larmes qui ne demandaient qu'à sortir à la fin du dernier acte.

Verdict des enfants : "C'était TROP bien!"

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L'affrontement entre Roméo et Tybalt, un moment d'émotion pour les enfants.

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